En même temps que le premier plan quinquennal, Staline a fait construire la maison du gouvernement en 1929. Tel un luxueux paquebot d'outre-mer, le complexe comportait tout de même cinq cents appartements. Avec sa cantine, son cinéma, son théâtre et ses nombreuses boutiques, la maison sur la rive constituait un cosmos en soi. Même l'aménagement intérieur a été pris en charge ; ainsi, chaque appartement spacieux comportait un bureau inspiré de la table de travail de Lénine. Construit en face du Kremlin, séparé par la Moskova, qui n'était pourtant pas une barrière protectrice, les révolutionnaires méritants ainsi que l'élite du parti et de l'État s'y sont installés sur ordre. Du point de vue des habitants de ce centre de pouvoir, mais aussi d'impuissance, le film donne une image vivante de l'Union soviétique, jusqu'aux insignes actuels du pouvoir. Les souvenirs et les commentaires des veuves et des descendants de la première génération d'habitants de cette forteresse dessinent, à travers l'histoire de la maison, une chronique très personnelle du XXe siècle.
En même temps que le premier plan quinquennal, Staline a fait construire la maison du gouvernement en 1929. Tel un luxueux paquebot d'outre-mer, le complexe comportait tout de même cinq cents appartements. Avec sa cantine, son cinéma, son théâtre et ses nombreuses boutiques, la maison sur la rive constituait un cosmos en soi. Même l'aménagement intérieur a été pris en charge ; ainsi, chaque appartement spacieux comportait un bureau inspiré de la table de travail de Lénine. Construit en face du Kremlin, séparé par la Moskova, qui n'était pourtant pas une barrière protectrice, les révolutionnaires méritants ainsi que l'élite du parti et de l'État s'y sont installés sur ordre. Du point de vue des habitants de ce centre de pouvoir, mais aussi d'impuissance, le film donne une image vivante de l'Union soviétique, jusqu'aux insignes actuels du pouvoir. Les souvenirs et les commentaires des veuves et des descendants de la première génération d'habitants de cette forteresse dessinent, à travers l'histoire de la maison, une chronique très personnelle du XXe siècle.